TRIBUNE SEPTEMBRE 2023
Pour des cantines bio,
locales et accessibles à toutes et tous
Dès cette rentrée scolaire, notre groupe défendra un projet ambitieux pour la restauration scolaire. Si, la mairie vante sa cantine qui ferait la part belle aux produits bio, pour le reste, le compte n’y est pas.
La préparation sur place des repas est certes un atout mais c’est insuffisant. Pour les approvisionnements, nous proposons de nous inspirer d’une initiative mise en place à Romainville. Cette ville a formé un partenariat avec la société coopérative « Nourrir l’Avenir » depuis 2021, qui lui permet de proposer des repas 100 % bio et dont les légumes, produits laitiers, œufs, légumineuses proviennent tous d’Ile-de-France. Pour la viande et le poisson, issus de régions voisines, leur part peut être diminuée en augmentant les repas végétariens (un seul par semaine actuellement dans les cantines). Le personnel qui prépare les repas a reçu une formation pour proposer des repas complets, nutritifs et originaux qui ravissent les enfants.
Autre argument imparable, le prix ! Grâce aux partenariats locaux, associé à la lutte contre le gaspillage, le coût d’un repas pour la collectivité est passé de 7,35 € à 6,38 €. Le Perreux, dont les approvisionnements sont davantage touchés par les cours mondiaux, a pour sa part augmenté les tarifs de cantine de 5%, alors même que la progressivité des tarifs reste limitée et que les parents subissent une perte de leur pouvoir d’achat importante du fait de l’inflation.
Au niveau de l’encadrement des enfants aussi et des locaux disponibles, le temps de pause méridienne demeure sous-investi par la commune, avec des écoles à la conception ancienne et trop « serrées » et peu d’animateurs formés, surtout en élémentaire.
Par ailleurs, ces améliorations pourraient aussi être étendues aux cantines ouvertes aux personnels municipaux qui, eux aussi, ont droit à la meilleure qualité au moindre coût.
Evidemment, l’amélioration de la qualité des repas proposés par la Ville aux enfants et à son personnel doit s’inscrire dans une politique plus transversale qui allie les enjeux économiques, écologiques, de solidarité et de santé publique. Pour l’école et les bâtiments municipaux, la Ville doit les végétaliser davantage pour lutter contre le réchauffement climatique et préserver la faune locale. Il peut même être question de favoriser la réimplantation d’insectes nécessaires à notre survie comme les abeilles, en aménageant des ruches sur les toits des bâtiments. Dans le même sens, la création de jardins potagers dans toutes les cours d’école aurait un intérêt pédagogique et climatique, en permettant de faire des ateliers animés par des professionnels sur le temps scolaire. Sachant que 20% des enfants de 6 à 17 ans sont en surpoids selon la Haute Autorité de Santé et que cela touche 4 fois plus les enfants d’ouvriers que les enfants de cadres, il est temps d’agir. L’école doit jouer son rôle pour limiter les effets néfastes des disparités sociales et protéger la santé de nos enfants.